Les sonnets luxurieux

Sonetti lussuriosi

Sur les 16 postures

Sopra i « XVI modi »

Librement adaptés, à deux voix, de l'italien par Elle et Lui

Dessins de Giulio Romano gravés par Marcantonio Raimondi.

  

I

Fottiamci, anima mia, fottiamci presto
perché tutti per fotter nati siamo;
e se tu il cazzo adori, io la potta amo,
e saria il mondo un cazzo senza questo.

E se post mortem fotter fosse onesto,
direi: Tanto fottiam, che ci moiamo;
e di là fotterem Eva e Adamo,
che trovarno il morir sì disonesto.

-Veramente egli è ver, che se i furfan
non mangiavan quel frutto traditore,
io so che si sfoiavano gli amanti.

Ma lasciam'ir le ciance, e sino al core
ficcami il cazzo, e fà che mi si schianti
l'anima, ch'in sul cazzo or nasce or muore;

e se possibil fore,
non mi tener della potta anche i coglioni,
d'ogni piacer fortuni testimoni.




                                                                      LUI
      

« Puisque c'est pour baiser que l'on nous mit ici,
Baisons, mais baisons donc et foutons-nous sans cesse,
Toi tu aimes le noeud, moi je chéris la fesse
Le monde serait con s'il n'en était ainsi.

Or, si dans l'au-delà on baisait sans souci,
Je te dirais : Baisons jusqu'à mourir d'ivresse,
Pour aller foutre Adam et Eve le traîtresse,
Morts crapuleusement du coït eux aussi. »

« Il est bien évident que si ces deux racailles
N'avaient pas dégusté le beau fruit interdit,
Les amants, de nos jours, ne seraient pas canailles.

Mais cessons la palabre, enfonce-moi ton vit
Jusqu'à briser mon âme ou cingler mes entrailles,
Car sur ta bite, ami, mon corps meurt et revit. »

« Si tu le peux, ça me ravit,
Ne laisse pas ma paire en dehors de ta grotte,
Les couilles sont témoins du plaisir de la motte.»



ELLE

« Hâtons-nous, ma chère âme, hâtons-nous de baiser,
N’est-ce pas pour cela que nous sommes au monde ?
Tu adores le vit, moi le con et ce monde
S’il n’en était ainsi serait billevesées.

Et si après la mort, foutre est encor permis,
Alors baisons, mon âme, à en crever, sans trêve,
Et nous irons baiser, ensuite, Adam et Eve,
Qui sont morts tristement pour avoir bien trop mis. »

« Tout cela est très vrai et si ce triste sire
Et sa femme n’avaient jamais croqué la pomme,
Les amants d’aujourd’hui resteraient sans désir.

Mais ne parlons plus, viens, enfonce en moi ton vit
Très loin jusqu’à toucher mon cœur que tu ravis
Et mon âme aussi, viens, fais-moi vivre et mourir.

Et puis, si tu le peux, dans le con que tu fouilles,
Fais entrer, avec lui, chaudement tes deux couilles,
Imparables témoins du plaisir que tu donnes. »

 

 

 

II

 

Mettimi un dito in cul, caro vecchione,
e spinge il cazzo dentro a poco a poco;
alza ben questa gamba a far buon gioco,
poi mena senza far reputazione.

Che, per mia fé! quest'è il miglior boccone
che mangiar il pan unto appresso al foco;
e s'in potta ti spiace, muta luoco,
ch'uomo non è chi non è buggiarone.

- In potta io v'el farò per questa fiata,
in cul quest'altra, e in potta e in culo il cazzo
mi farà lieto, e voi farà beata.

E chi vuol essre gran maestro è pazzo
ch'è proprio un uccel perde giornata,
chi d'altro che di fotter ha sollazzo.

E crepi in un palazzo,
ser cortigiano, e spetti ch'il tal muoja:
ch'io per me spero sol trarmi la foja.

 

LUI

« Mets un doigt dans mon cul, ô mon cher compagnon,
Et progressivement dans mon con mets ta bite,
Hisse la jambe et, tel un baiseur émérite,
Lime sans lésiner mon petit trou mignon.

Ta queue est plus exquise encor que le quignon
De pain beurré croqué près du feu qui crépite,
Mais si ton con te lasse, abandonne-le vite,
Et comme un homme, un vrai, viens dans mon troufignon. »

« Je vous foutrai d'abord un bon coup dans la chatte,
Le suivant dans le cul ; en alternant ainsi,
Je serai bienheureux et vous serez béate.

Qui veut guider le monde a l'esprit obscurci
Et bien écervelé celui-là qui s'éclate
Plus agréablement qu'en foutant sans souci.

Meurs dans ton palais sans merci,
Courtisan dont la fin d'autrui est le seul but,
Moi, je n'ai d'autre faim que d'assouvir mon rut. »

 

ELLE

« Glisse un doigt dans mon cul, ô mon cher vieux complice
Et pousse dans mon con tout doucement ta queue,
Lève haut cette jambe et fais en sorte que
Sans trêve elle s’affaire au fond de mon calice.

Ah ! Dieu ! Assurément, c’est un bien doux délice,
Meilleur que pain beurré dégusté près du feu.
Tu te lasses du con ? Allons, change de lieu,
Un homme vrai se doit d’aimer l’autre orifice. »

« Aujourd’hui, mon amie, je vous baise la chatte,
Demain, le cul. Dans l’un ou dans l’autre mon vit
Me rend heureux et vous heureusement béate.

Il est bien fou celui qui consacre sa vie
A devenir grand maître. Il faut être malade
Pour ne pas avant tout forniquer à l’envi.

Messire courtisan, crève au palais et vis
En attendant, patient, que l’un ou l’autre meure.
Je ne pense pour moi qu’à baiser à cette heure. »

 

III

 

Questo cazzo vogl'io, non un tesoro!
Questo è colui, che mi può far felice!
Questo è proprio un cazzo da Imperatrce!
Questa gemma val più ch'un pozzo d'oro

Ohimè, mio cazzo, ajutam, ch'io moro
e trova ben la foia in matrice:- Padrona mia, voi dite ben il vero;
che chi ha piccol il cazzo e in potta fotte
meritera d'acqua fredda un cristero.

Chi n'ha poco, in cul fotti dì e notte:
ma chi l'ha come ch'io spietato e fiero,
sbizzarrischisi sempre colle potte.

- Gli è ver, ma noi siam ghiotte
del cazzo tanto, e tanto ci par lieto,
che terrem la guglia tutta drieto.

in fin, un cazzo picciol si disdice,
se in potta osservar vuole il decoro.

 

LUI

« C'est ce vit que je veux bien plus que tout trésor,
Il fera mon plaisir et sera mon délice,
C'est un mandrin rêvé pour une impératrice
C'est un bijou précieux plus qu'une mine d'or.

A moi ! la bite, à moi ! Je me meurs, bande encor,
Défonce vaillamment mon ardente matrice,
Car un noeud rabougri n'est certes pas propice
A l'amant désireux de baiser en ténor. »

« Il est sûr, mon amie, il est incontestable
Qu'untel qui dans la chatte ose un dard minuscule
Mérite un châtiment tant il est détestable.

Qui n'a qu'un piètre engin, jour et nuit qu'il encule !
Mais si, comme le mien, son glaive est indomptable
Qu'il jongle avec les cons sans peur du ridicule. »

« C'est vrai, mais le vit nous stimule
Et nous le prisons tant qu'on peut sans aucun risque
Nous planter n'importe où le vivant obélisque ! »

 

ELLE

« C’est ce vit que je veux, et nul autre trésor,
Lui seul, lui seulement me saura rendre heureuse,
Un vit digne du con d’une reine amoureuse,
Un bijou plus précieux même qu’un filon d’or.

Viens à moi, vit puissant, la vie quitte mon corps,
Plonge dans mon brasier ta hampe fabuleuse.
Un petit vit chétif, à mine souffreteuse,
Ne saurait convenir à un con qui s’honore. »

« Votre parole est d’or, ô ma chère maîtresse.
L’homme au vit maigriot qui veut foutre en un con
Mérite une giclée d’eau froide entre les fesses.

Celui qui d’un fétu en fait de vit s’accoutre
Devrait se contenter d’un cul pour ses prouesses
Et moi d’un con, qui ai le vit comme une poutre. »

« Ce n’est certes pas faux, mais de nous faire foutre
Nous sommes si friandes que nous acceptons
D’offrir à l’obélisque et le cul et le con. »

 

 

IV

Questo è pur un bel cazzo lungo e grosso.
Deh! se l'hai caro lasciamelo vedere
- Vogliam provare se potete tenere
questo cazzo in la potta, e me addosso.

- Come, s'io vo' provar? come, s'io posso?
Piuttosto questo che mangiare o bere!
- Ma s'io v'infrango poi, stando a giacere,
farovi mal. - Tu hai 'l pensier del Rosso,

Gettati pure in letto e nello spazzo
sopra di me, che se Marforio fosse,
o un gigante, io n'averò sollazzo,

purché mi tocchi le midolla e l'osse
con questo tuo divinissimo cazzo
che guarisce le potte dalla tosse.

- Aprite ben le cosse...
Che potrian delle donne esser vedute
di voi meglio vestite, ma non fottute.

 

LUI

« J'aperçois, sauf erreur, une bite importante,
Laisse-moi, s'il te plaît, l'approcher un peu plus. »
« Ne préférez-vous pas qu'incontinent je tente
De vous la foutre au con avec moi par-dessus ? »

« Pourquoi me demander si je suis consentante ?
Rien, ni mets ni boisson, ne vaudrait un refus ! »
« Mais si je m'aplatis sur vous, alors gisante,
Vous aurez mal. » « C'est là souci d'olibrius !

Jette-toi donc sur moi, sur le lit ou ailleurs
Ecrase-moi sous toi, et serais-tu Hercule
Jouissance et plaisir n'en seraient que meilleurs !

Pourvu que ton mandrin me fouille et me bouscule,
Car il sait exalter les cons peu batailleurs,
Et que ce noeud divin jusqu'au tréfonds circule. »

« Ouvrez les cuisses sans scrupule,
Et si l'on voit dès lors femme allant mieux vêtue,
Je doute qu'on en trouve une étant mieux foutue ! »

 

ELLE

« Oh ! quel vit imposant, grandiose, fastueux !
Si tu m'aimes, permets que j'y coule un regard.»
« Crois-tu que dans mon con tu pourrais recevoir
Avec moi par-dessus ce dard majestueux ? »

« Si je puis ? Si je veux ? Cet admirable noeud
Me comblera bien mieux que manger ou que boire. »
« Mais vous allez souffrir quand il va vous falloir
Être écrasée sous moi ? » « Tais-toi donc, facétieux !

Jette-toi sur le lit, sur le sol, que m'importe,
Si géant que tu sois, titan d'une autre sorte,
Allonge-toi sur moi, je ne peux qu'en mieux jouir,

Et pénètre-moi bien, va plus loin et plus fort,
Avec ce vit divin, taraude-moi encore,
Ce vit miraculeux qui le con sait guérir. »

« Écartez bien les cuisses, ouvrez-vous mieux encore.
On peut trouver, c'est sûr, des filles mieux vêtues,
Mais certainement pas des filles mieux foutues. »

 



V

Posami questa gamba in su la spalla,
et levami dal cazzo anco la mano,
e quando vuoi ch'io spinga forte o piano,
piano o forte col cul sul letto balla.

E s'in cul dalla potta il cazzo falla,
dì ch'io sia un forfante e un villano,- La man dal cazzo no levarò io,
non io, che non vo' far questa pazzia,
e se non vuoi così, vatti con Dio.

- La man dal cazzo no levarò io,
non io, che non vo' far questa pazzia,
e se non vuoi così, vatti con Dio.

Ch'el piacer dietro tutto tuo saria,
ma dinanzi il piacer è tuo e mio,
sicché, fotti a buon modo, o vanne via.

- Io non me n'anderia,
signora cara, da così dolce ciancia,
s'io ben credess campari il Re di Francia.

 

LUI

« Tu poseras ta jambe au creux de mon épaule
Mais ta main doit rester à l'écart de mon vit,
Seul ton cul me dira, en valsant sur le lit,
Si tu veux que je fonce ou que je me contrôle.

Et si je sors du con pour enfouir ma gaule
Dans le rond, tu pourras me traiter de bandit,
Car je connais les trous, le grand et le petit,
Autant qu'un comédien qui sait par coeur son rôle. »

« Je ne lâcherai pas ta queue un seul instant
C'est un geste insensé que tout net je réfute
Et fiche-moi la paix si tu n'es pas content !

En me sodomisant à l'instar d'une pute
Tu prends ton pied en suisse alors qu'en m'écoutant
Nous jouirons tous deux ; va-t-en ou exécute ! »

« Je ne cesserais pas la lutte,
Ni ce débat, Madame, aussi récréatif,
Fut-ce pour délivrer un souverain captif. »

 

ELLE


« Balance-moi ta jambe au-dessus de l'épaule
Et lâche-moi le vit. Voudras-tu que je pousse
En douceur ou très fort ?Que ton cul se trémousse
Lentement sur le lit ou rapide s'affole.

Et si, quittant le con, mon vit ton cul enjôle,
Dis que je suis un niais, un balourd ou un mousse,
Et comme on ne confond le majeur et le pouce,
Je ne prends pas pour con un anus que je frôle. »

« Non, je ne lâcherai pas ce vit admirable.
Crois-tu que je ferais une telle ânerie ?
Tu ne veux pas baiser ainsi ? Va-t-en au diable !

Dans le cul, tu jouis seul. C'est une tricherie.
Dans le con, toi et moi avons plaisir semblable.
Or donc, fous-moi devant. Ou descends de ce lit ! »

« Abandonner, Madame, une folâtrerie
Si douce ? Non. Dussé-je en ces coquineries
Croire rendre le roi de France à sa patrie. »

 

 

VI

Perch'io prov'or un sì solenne cazzo
che mi rovescia l'orlo della potta,
io vorrei esser tutta quanta potta,
ma vorrei che tu fossi tutto cazzo.

Perché, s'io fossi potta e tu cazzo,
isfameria per un tratto la potta,
e tu avresti anche dalla potta
tutto il piacer che può aver un cazzo.


Ma non potendo esser tutta potta,
né tu diventar tutto di cazzo,
piglia il buon voler da questa potta.

- E voi pigliate del mio poco cazzo
la buona volontà: in giù la potta
ficcate, e io in su ficcherò il cazzo;

e di poi su il mio cazzo
lasciatevi andar tutta con la potta:
e sarò cazzo, e voi sarete potta.

 

LUI

« Cependant que je tâte un honorable noeud
Qui retourne mes chairs au pourtour de ma chatte
J'aimerais que mon corps ne soit plus qu'une chatte
Et voudrais que le tien ne soit plus qu'un beau noeud.

Si je n'étais que con, si tu n'étais que noeud,
J'assouvirais un temps les ardeurs de ma chatte
Et tu pourrais jouir, en me bourrant la chatte,
De l'infini plaisir procuré par le noeud.

Ne pouvant sur l'instant me transformer en chatte
Ni toi, subitement, te muer en gros noeud,
Exauce incontinent les désirs de ma chatte. »

« Et vous, je vous supplie, agréez de mon noeud,
Un hommage fervent, ouvrez-moi votre chatte,
Afin que je m'y loge et y plante mon noeud.

Et quand, ajustée à mon noeud,
Vous vous embrocherez jusqu'au coeur de la chatte,
Je ne serai que noeud et vous vous serez chatte. »

 

ELLE

« Je me délecte d'un pompeux callibistri
Qui écarte et me tord la frange du fri-fri.
C'est pourquoi j'aimerais être toute fri-fri,
Mais que tu sois aussi, toi, tout callibistri.

Si j'étais tout' fri-fri, toi tout callibistri,
Je me contenterais pour un temps le fri-fri,
Et toi tu puiserais au fond de mon fri-fri
Tout ce qu'y sait trouver un bon callibistri.

Mais je ne peux, hélas, être toute fri-fri
Et tu ne saurais, toi, être callibistri,
Alors contente-toi avec mon seul fri-fri. »

« Voyez, il est chétif, pauvre callibistri,
Mais plein de bon vouloir. Tendez votre fri-fri
Vers moi. J'y planterai lors mon callibistri.

Puis ayant bien en vous tout mon callibistri,
Laissez-vous bien aller. Soyez toute fri-fri,
Alors je deviendrai, moi, tout callibistri.

 

VII

Ove il mettrete voi? Ditel' di grazia,
dietro o dinanzi? io vo' 'l sapere
perché farovi forse dispiacere
se nel cul me lo caccio per disgrazia.

- Madonna, no, perché la potta sazia
il cazzo sì che v'ha poco piacere,
ma quel che faccio, il fo per non parere
un Frate Mariano, verbi gratia.

Ma poi ch'il cazzo in cul tutto volete
come vogliono savi, io sono contento
che voi fate del mio ciò che volete.

E pigliatelo con man, mettetel' dentro:
che tanto utile al corpo sentirete,
quanto che gli ammalati l'argomento.

E io tal gaudio sento
a sentire il mio cazzo in mano a voi,
ch'io morirò, se ci fottiam, fra noi.

 

LUI

« Où voulez-vous la mettre ? Avouez-le très vite,
Dans la fente ou le rond ? J'aimerais le savoir. »
« Pourquoi ? Puis-je déplaire ou même décevoir
Si je me fous au cul, par hasard, votre bite ? »

« Que nenni ! car la chatte importune et suscite
Quelquefois le dégoût d'un vit au désespoir ;
Si je vous parle ainsi, c'est pour ne point avoir
Et l'air et la chanson d'un bouffon parasite.

Puisque vous souhaitez que je vous sodomise
Comme font les seigneurs, j'accepte et vous pourrez
Désormais employer ma queue à votre guise.

Prenez-la dans vos mains et vous ressentirez
Les effets bienfaisants d'une potion exquise,
En vous l'introduisant où vous le désirez.

Et je sens lorsque vous serrez
Mon noeud que ça m'exalte et me fait tant dresser
Que si nous copulons, je crains de trépasser. »

 

ELLE

« Où donc, je vous en prie, allez-vous vous la mettre,
Derrière ou bien devant ? J'aimerais le savoir.»
« Et pourquoi donc cela ? Feras-tu des histoires
Si par hasard ton vit dedans mon cul pénètre ? »

« Oh ! non, Madame, non. Le vit pour se repaître
Et ne point se lasser doit du con, c'est notoire,
S'éloigner quelquefois. C'est que, il faut me croire,
Je n'aurais pas voulu Fra Mariano paraître.

Mais puisque vous voulez dans votre cul mon vit
Ainsi que font les grands, il est à vous, Madame.
Usez-en à loisir et selon votre envie.

Vous l'avez dans la main, glissez-le, ma chère âme,
Au fond de votre cul. Et vous ferez ravi
Votre corps comme fait le clystère au malade.

Ah ! votre main si fort m'enflamme
Que je suis sur le point, vraiment, de défaillir.
Je crois, si nous baisons, que je vais en mourir. »

 

 

VIII

E saria pur una coglioneria
sendo in voglia mia fottervi adesso,
avervi col cazzo nella potta messo,
del cul non mi facendo carestia.

Finisca in me la mia genealogia!
Ch'io vo' fottervi dietro, spesso, spesso,
poiché gli è pù differente il tondo dal fesso
che l'acquata dalla malvasia.

- Fottimi e fa di me ciò che tu vuoi,
in potta, in cul, ch'io me ne curo poco
dove che tu ci facci i fatti tuoi.

Ch'io per me nella potta, in culo ho il foco,
e quanti cazzi han muli, asini e buoi
non scemeriano nella mia foia in poco.

Poi saresti in dapoco
a farmelo all'antica tra le cosse,
ch'anch'io dietro il faria, se uomo fosse.

 

LUI

« Ce serait sans conteste une belle ânerie,
Puisque j'ai le pouvoir de vous foutre à mon gré,
De préférer la chatte à l'oeillet mordoré,
Que d'ailleurs vous m'offrez sans nulle afféterie.

Dussent périr en moi ma race et ma hoirie
Je forcerai l'anus, aussi dru que serré,
Car le con est au cul ce qu'un sirop sucré
Est au meilleur des crus lors d'une beuverie. »

« Prends-moi, je t'en supplie, ainsi que tu voudras,
Par-derrière ou devant, il est sans importance
L'endroit où tu le fais dès que tu le feras.

Car ma chatte est en feu et mon cul est en transe
Et les vits d'une étable ou bien ceux d'un haras
Ne viendraient pas à bout de mon intempérance.

Mais prends garde à l'irrévérence
Et ne me baise point à l'antique manière,
Si j'étais homme, eh bien j'opterais pour l'arrière ! »

 

ELLE

« Ah ! vraiment, ce serait être par trop godiche,
Alors qu'il m'est permis de foutre dans l'instant,
Que de vous mettre au con un beau vit qui se tend
Lors que de votre cul vous êtes si peu chiche.

Que finisse avec moi ma race, je m'en fiche !
Et je veux violenter ce cul si excitant,
Car la fente est au rond secret et résistant
Ce que la haridelle est à une pouliche.»

« Mon ami, je suis tienne et fous-moi à ta guise,
Par-devant, par-derrière et ailleurs si tu veux,
Va là où te conduit, seule, ta gourmandise.

J'ai la chatte qui brûle et le derrière en feu,
Aurais-je dans le cul même la tour de Pise,
J'appellerais encor le vit de tous mes voeux.

Enfin, tu ne serais qu'un gueux
Si l'envie te prenait d'agir comme jadis.
Si j'étais homme, moi, je choisirais le dix ! »

 

 

IX

Tu m'hai il cazzo in la potta, e il cul mi vedi
e io veggio il tuo cul com'egli è fatto,
ma tu potresti dir ch'io sono un matto,
perch'io tengo le mani ove stanno i piedi.

- Ma s'a codesto modo fotter credi,
sei una bestia, e non t iverrà fatto;
perch'asssai meglio del fotter m'adatto,
quando col petto sul mio petto siedi.

-Io vi vo' fotter per lettera, Comare,
e voglio farvi al cul tante mamine
co le dita, col cazzo, e col menare,

e sentirete un piacer senza fine.
E so ben ch'è più dolce ch'il grattare
da Dee, da Duchesse e da Regine;

e mi direte al fine
ch'io sono un valent'uomo in tal mestiero...
Ma d'aver poco cazzo mi dispero.

 

LUI

« Je te farcis la chatte en te montrant mes reins
Et je peux voir aussi comment ton cul est fait ;
Tu devrais, il est vrai, me traiter de benêt
Puisque, au lieu de mes pieds, j'ai posé les deux mains. »

« Si tu crois copuler à l'envers des humains,
Tu fous comme une bête et n'auras nul effet,
Car je suis plus sensible et le coït me plaît
Bien mieux quand ta poitrine est plaquée à mes seins. »


« Je veux vous foutre ainsi car cela me ravit
Et je câlinerai votre cul et vos fesses
Avec mes doigts, ma queue et à grands coups de vit,

Vous jouirez sans fin - mieux qu'avec les caresses
Qu'on fait en se grattant - d'un plaisir inédit,
Digne des souverains et prisé des déesses ;


Alors, au bout de mes prouesses,
Vous saurez que j'excelle au métier de la baise
Bien que mon noeud soit humble et que cela me pèse. »

 

ELLE

« J'ai enfoncé mon vit tout au fond de ta chatte,
Pourtant j'ai sous les yeux, largement étalé,
Ton cul. Me prendrais-tu pour un cerveau fêlé
Parce que j'ai les mains là où tu as les pattes ? »

« Peut-être car crois-tu qu'en faisant l'acrobate
Tu vas pouvoir me mettre ? Allons, tu es cinglé !
Je ne prends mon plaisir à me faire enfiler
Que lorsque ta poitrine à mes deux seins se plaque. »

« En un mot comme en cent, je vous foutrai ma chère
Et je mignoterai votre cul de mon doigt
Ou de mon vit dressé fatiguant votre chair

Si délicieusement que déjà je vous vois
Vous pâmer d'un plaisir que ne procure guère
Le con et que seuls savent donner dieux et rois.

Alors vous penserez de moi
Que j'ai à ces jeux-là goût, savoir et courage.
Mais j'ai le vit petit et de cela j'enrage. »

 

 

X

Io 'l voglio in cul. - Tu mi perdonerai,
o Donna, non voglio far questo peccato,
perché questo è un cibo da prelato,
ch'ha perduto il gusto sempre mai.

- Deh! mettetel' qui! - Non farò! - Sì, farai.
Perché? non s'usa più da l'altro lato,
Id est in potta? - Sìm, ma egli è più grato
il cazzo dietro che dinanzi assai.

-Da voi io vo lasciarmi consigliare
il cazzo è suo, e se'l vi piace tanto,
com'a cazzo gli avete a comandare.

- Io l'accetto, ben mio: spingel' da canto
più su, più giù, e va senza sputare.
O cazzo buon compagno, o cazzo santo!

- Toglietel' tutto quanto.
- Io l'ho tolto entro più che volentiere,
ma ci vorrei stare un anno a sedere!

 

LUI

« Je le veux dans le cul, très cher, ne te déplaise. »
« Madame, épargnez-moi, de grâce, un tel péché,
C'est là fait de prélat à ce point débauché
Qu'il a perdu le sens et le goût de la baise. »

« Encule-moi !» « Nenni ! » « Fais-le, j'en serai aise. »
« Pourquoi ? L'accès commun serait-il empêché,
A savoir votre con ? » « Non, mais souffre qu'il plaise,
Encor plus à mon cul d'être aussi embroché. »

« Je me laisse convaincre et puisqu'à l'évidence
Mon noeud vous appartient et vous plaît grandement
Commandez-le, madame, et dictez sa cadence. »

« Je le fais volontiers ; pousse-le doucement
Au coin, plus haut, plus bas ; qu'il lime en permanence
Mais n'éjacule pas, ce compagnon charmant. »

« Soit, prenez-le tout. » « Un moment,
Je viens m'asseoir dessus. C'est bon, j'ai réussi !
Et je voudrais rester un an assise ainsi ! »

 

ELLE

- Je le veux dans le cul. - Ah non ! Tu me pardonnes,
Mais vraiment je ne puis commettre un tel péché,
Car c'est là le brouet du prélat débauché
Qui ne sait plus goûter la chère polissonne.

- Dans le cul, je te dis ! - Non ! - Si, je te l'ordonne !
- Quoi ? C'en est donc fini pour moi de t'enfourcher
Par devant ? - Certes non, mais me faire embrocher
Dans le cul me fait jouir mieux que lorsqu'on m'enconne.

- Je me rends. Après tout, ce vit vous appartient.
Vous pouvez en user, Madame, à votre guise.
Exigez, vous aurez. Vos désirs sont les miens.

- Ami, c'est bien ainsi. Prends bien garde où tu vises,
Descends un peu, voilà. Allons, navigue bien,
Vit divin, sans cracher trop tôt ta gourmandise.

- Sur ma bite, m'amie, êtes bien amarrée ?
- Je l'ai glissée en moi, sur elle suis assise
Et ainsi, tout un an, je voudrais demeurer.

 

XI

Apri le coscie, acciò ch'iio vegga bene
il tuo bel culo e la tua potta in viso;
culo da far mutar un cazzo d'aviso!
Potta che i cuori stilli per le vene.

Mentre ch'io vi vagheggio egli mi viene
capriccio di pasciarvi a l'improviso,
e mi par esser più bel che Narciso
nel specchio ch'il mio cazzo allegro tiene.

- Ai ribalda, ai ribaldo in terra e in letto!
Io ti veggio, puttana! e t'apparecchia,
ch'io ti rompa doi costole del petto.

- Io te n'incaco, franciosata, vecchia,
che per questo piacere arciperfetto
intrarei in un pozzo sanza secchia.

E non si trova pecchia
ghiotta dei fiori, com'io d'un nobil cazzo,
e no l' provo ancho, e per mirarlo sguazzo.

 

LUI

« Laisse-moi contempler, en t'ouvrant largement,
Ton cul si généreux et ton con bien en face,
Ce cul qui donnerait, à l'Eden, plus de grâce,
Ce con qui met du coeur dans les reins de l'amant.

Dès que je vous admire, apparaît brusquement
Le désir de vous prendre à l'instant et sur place,
Je me trouve aussi beau que Narcisse et la glace
Reflète un vit dressé qui bande allègrement. »

« Ah ! traînée, ah ! salaud, dans le lit ou par terre :
Je te vois bien putain, et je m'en vais casser
Un à un tous les os de ton corps adultère. »

« Va chier, vieille pie, et tu peux jacasser,
Mon plaisir est si grand que si c'est nécessaire
J'irai jusqu'en enfer pour me faire enfoncer.

Nulle abeille, ici, n'aime assez
Les fleurs pour égaler mon amour de la bite :
Sans même la tâter, je la vois et m'excite. »

 

ELLE

« Tes cuisses, ouvre-les bien que je puisse admirer
Ton cul et voir de près ta chatte hospitalière.
Chatte bénie des dieux et que mes reins vénèrent,
Et toi, ô cul divin, digne d'un empyrée !

Mais à te voir ainsi je me sens chavirer
Et l'envie me saisit d'entrer dans ton sanctuaire.
Je vois dans le miroir mon vit dressé et fier
Et tel Narcisse, j'ai plaisir à m'admirer. »

« Ah ! cagnasse ! rossard ! Dans le lit ou par terre !
Roulure, je te vois. Attends, attends un peu,
J'arrive, je suis là, prends garde à ton derrière ! »

« Et moi je te dis merde, espèce de rombière !
S'il le fallait, sais-tu que je ferais cent lieues
Pour avoir à la fin un vit dans ma croupière ?

Et les abeilles qui butinent
Aiment bien moins les fleurs que j'aime, moi, la queue.
Sans la toucher, rien qu'à la voir, je dégouline. »

 

 

 

XII

Marte, maledettissimo poltrone!
Così sotto una donna non si reca,
e non si fotte Venere alla cieca,
con assai furia e poca discrezione.

- Io non son Marte, io son Hercol Rangone,
e fotto qui che sete Angela Greca;
e se ci fosse qui la mia ribeca,
vi sonerei fottendo una canzone.

E voi, Signora, mia dolce consorte,
sù la potta ballar faresti il cazzo,
menando il culo in su, spingendo forte.

- Signor sì, che con voi, fottendo, sguazzo,
ma temo Amor che non mi dia la morte,
colle vostr'armi, essendo putto e pazzo.

- Cupido è mio ragazzo
e vostro figlio, e guarda l'arme mia
per sacrarle alla dea Poltroneria.

 

LUI


« Ô Mars, vieux sacripant, boulimique bandeur,
On ne culbute pas rudement sa maîtresse,
On ne prend pas Vénus avec si peu d'adresse,
Autant d'aveuglement et sans nulle pudeur. »

« Mais je ne suis pas Mars, je suis un baroudeur,
Et celle que je baise est Angéla de Grèce,
Si j'avais mon rebec, en foutant avec presse,
Je lui jouerais un air pour rythmer mon ardeur.

Quant à vous, ma douceur dont je suis le consort,
Vous feriez frétiller sur votre con la bite
En levant haut la fesse et en poussant très fort. »

« Il est vrai qu'en baisant avec toi je m'excite
Mais je crains que ce fou d'Eros me mette à mort
Eu usant de ton vit, son arme favorite.»

« Non, l'Amour est mon acolyte,
Et votre enfant chéri, il met son énergie
À veiller sur mon noeud dédié à l'Orgie. »

 

ELLE

« Mars, ô deux fois maudit, poltron, poule mouillée,
S'allonge-t-on ainsi en dessous d'une femme ?
Et baise-t-on Vénus, ah ! que les dieux te damnent ! -
Ainsi qu'un vieux soudard qui s'en va batailler ? »

« Mais je ne suis pas Mars, non, vous vous embrouillez,
Mais Hercol Rangone, et vous êtes, mon âme,
La Grecque Angiola. Ah ! que n'ai-je, Madame,
Mon rebec, pour en jouer et vous voir frétiller.

Alors je vous verrais, dessus moi, ma divine,
Allègrement danser du cul et pousser fort
Pour faire brandiller dans votre con ma pine. »

« Je dois bien avouer qu'avecque vous, Signor,
Je jouis. Mais j'ai bien peur qu'Amour ne m'assassine
En usant de vos armes pour ma mise à mort. »

Amour est, le petit fripon,
Mon larbin, votre fils. Mes armes, ma geline,
Il les garde et consacre au dieu des fiers Capons. »

 

 

 

XII

Dammi la lingua, appunta i piedi al muro;
stringi le coscie, e tienm stretto, stretto;
lasciat'ire a rverso in sul letto
che d'altro che di fotter non m curo.

Ai! Traditore! Quant'hai il cazzon duro!
O! come? su la potta ci confetto!
Un dì, tormelo in culo ti prometto,
e di farlo uscir netto t'assicuro.

-Io vi ringrazio cara Lorenzina,
mi sforzerò servirvi; ma spingete,
spingete come fa la Ciabattina.

faro adesso, e voi quando farete?
- Adesso! dammi tutta la linguina.
Ch'io muojo. - Et io, e voi cagion ne sete;

adunque voi compirete?
- Adesso, adesso faccio, Signor mio;
Adesso ho fatto. Et io; ohimè! o Dio!

 

LUI

« Embrasse-moi, tes pieds calés contre le mur,
Et prends-moi contre toi serrée entre tes cuisses » ;
« Laissez-vous renverser sur le lit, mes caprices
Se bornent pour l'instant à vous foutre à coup sûr. »

« Ah mon salaud ! ton noeud est affreusement dur »,
« Oh ce con qui m'enflamme est un puits de délices ! »
« Je te promets qu'un jour, pour que tu me remplisses,
Je le mets dans mon cul dont il sortira pur » ;

« Merci infiniment, Lorenzina chérie,
Je ferai ce qu'il faut mais, sans répit ni pause
Et comme une putain, poussez sans pruderie.

Poussez, je vais jouir ; quand serez-vous dispose ? »
« Bientôt, donne ta langue en entier, je t'en prie,
Je me meurs » ; « Moi aussi, vous en êtes la cause ;

Quand donc finirez-vous la chose ? »
« Maintenant, oh mon Dieu je crois que j'ai joui ! »
« Moi de même », « Ah Seigneur, c'est trop bon », « Oh oui, oui ! »

 

ELLE

« Viens, donne-moi ta langue et contre la cloison
Appuie tes pieds. Serre-moi fort entre tes cuisses. »
« Vite, renversez-vous sur ce lit que je puisse
Vous enfiler. Je bande et j'en perds la raison. »

« Comme ta queue est dure ! Ah ! j'entre en pâmoison.»
« Que cette chatte est bonne et au plaisir propice. »
« Va, je te donnerai un jour l'autre orifice
Et tu en sortiras propre comme d'un con. »

« Merci. Je vous promets, chère Lorenzina,
De bien vous honorer pour cela, mais pour l'heure,
Poussez bien comme le fait la Ciabattina,

Je sens que cela vient, et vous, dites, mon coeur ? »
« Moi aussi. Donnez-moi toute votre langue. Ah !...
Je n'en puis plus ! » « J'y suis, oh ! comble de bonheur...

Y êtes-vous ? Ah ! moi je meurs...»
« J'y arrive, j'y suis ! Jouissance sans pareille...
C'en est fait... » « Moi aussi. » « Ô ciel, quelle merveille !... »

 

XIV

Non tirar, fottutello di Cupido,
la cariola; fermat bismulo;
ch'io vo' foter in potta e non in culo
costei, che mi togl'il cazzo e me nerido.

E nelle braccia le gambe mi fido,
e si disconcio sto (e non t'adulo)
che si morrebbe a starci un'ora un mulo
che fottendo a disaggio, mi disfaccio.

E se voi, Beatrice, stentar faccio,
perdonar mi dovete, perch'io mostro
che fottendo a disaggio, mi disfaccio.

E se non ch'io mi specchio nel cul vostro,
stando sospeso l'uno e l'altro braccio,
mai non si finirebbe il fatto nostro.

O cul di latte e d'ostro!
Se non ch'io son per mirarti di vena,
non mi starebbe il cazzo ritto appena.

 

LUI

« C'est assez, Cupidon, triple buse et satyre,
De tracter la brouette, arrête de tirer !
C'est le con pas le cul que je veux perforer,
De la fille aggripée à ma queue en délire.

Mes jambes et mes bras sont tendus et, sans rire,
Un mulet ne saurait plus d'une heure endurer
L'état où je me trouve à me désespérer,
Haletant et souffrant dans les reins le martyre.

Pardonnez, Béatrice, à l'amant qui vous lèse,
Les tourments qu'il vous cause en agissant ainsi
Car lui-même est contraint et voisin du malaise.

En me tenant crispé sur mes bras, Dieu merci,
Je vois bien votre cul et l'admire à mon aise,
Sans lui, je ne pourrais achever sans souci.

Cul d'albâtre et de braise aussi,
Sans toi que je contemple en toute liberté,
Mon noeud aurait du mal à demeurer pointé. »

 

ELLE


« Cupidon, triple sot, arrête de tirer
La brouette, entends-tu ? Sacré jean-foutre, arrête !
C'est le con que je veux et non pas la rosette
De cette belle-là qui me fait chavirer.

Dans quelle position je me suis empêtré !
Un mulet ne saurait lui-même, pauvre bête,
Y survivre longtemps. Et je geins, je halète,
Mes reins ne peuvent plus ce supplice endurer.

Béatrice, pardon, bien peu je vous soulage,
Mais vous le comprendrez, je ne peux faire mieux,
Je suis mal à mon aise et je peine à l'ouvrage.

Heureusement pour moi, j'ai juste sous les yeux,
Entre mes bras tendus et me donnant courage,
-Combien j'en ai besoin ! - votre cul prodigieux.

Beau cul brûlant, puissant et large,
Sans la contemplation de ton galbe laiteux
Mon vit ne pourrait pas se tendre comme un pieu.


 

 

XV

XVMiri ciascuno a cui chiavando duole
L'esser turbato da sì dolce impresa,
costui ch'a simil termine non cesa
portarla via, fottendo ovunque vuole.

E sanza andar cercando per lescuole
di chiavar, verbi gratia, alla distesa,
far ben quel fatto impari alla sua spesa
qui, che fotter potrà senza parole.

Vedi com'ei l'ha sopra delle braccia
sospesa con le gambe alte a suoi fianchi,
e par che per dolcezza si disfaccia.

Né già si turban perché siamo stanchi,
anzi par che tal gioco ad ambo piaccia,
sì che bramin fottendo venir manchi.

E per diritti e franchi
anzano stretti, a tal piacer intenti,
e fin che durerà staran contenti.

 

LUI

Que celui qu'on surprend alors qu'il l'a bien mise
Ou qu'un fâcheux perturbe au moment d'essayer
Contemple cet amant qui, sans plus s'ennuyer,
L'enlève entre ses bras pour la foutre à sa guise.

Il n'aura nul besoin qu'un magister l'instruise
Pour le faire allongé, par exemple, et frayer
Au mieux puisqu'il apprend, ici et sans payer,
A posséder ainsi les belles qu'il courtise.

Il la tient contre lui, suspendue et enclose,
Agrippée à ses flancs par le haut de ses cuisses,
Tandis qu'elle apprécie apparemment la chose.

Epuisés mais sereins, ils continuent, complices,
Le jeu qui les embrase et voudraient, je suppose,
Défaillir en baisant, enivrés de délices.

Droits et fiers, n'étant pas novices,
Haletants et pressés, occupés à s'aimer,
Ils jouiront ainsi tant qu'il pourra limer.

 

ELLE

Si lorsque vous foutez vous aimez être à l'aise,
Craignant à chaque instant qu'un intrus ne surgisse,
Faites comme celui qui pour oeuvrer se trisse
Emmenant avec lui la donzelle qu'il baise.

Et point n'aurez besoin s'il faut qu'on vous déniaise
De quelque fouette-cul rechercher les services.
On apprend sur le tas, ici, surtout gratis,
Et on aime à loisir les filles qui vous plaisent.

Celle-ci lui enserre les flancs de ses cuisses
Et part à la renverse à peine soutenue.
Ne semble-t-il pas, lui, se pâmer de délices ?

Regardez-les tous deux foutre sans retenue,
Heureux de forniquer, attentifs et complices.
Rien du jeu de l'amour ne leur semble inconnu.

Ils baiseront ainsi longtemps,
Serrés l'un contre l'autre, affolés, haletants,
Retardant savamment du plaisir la venue.


 

 

XVI

« Tu pur a gambe in collo in cul me l’hai
Ficcato questo cazzo : urta, fracassa ;
Del letto mi ritruovo in su la cassa :
O che piacer è questo che me dai.

Ritornami su ‘l letto, che mi fai
Crepar qui sotto, con la testa bassa :
Dolor de figli, merda questo passa :
Amor crudel, a che redutto me hai.

Che pensi tu di far ? ”, « Quel che ti piace » ;
« Dammi la lingua un poco, anima mia :
Assai dimanda, chi ben serv’e tace.

La potta alquanto di piacer vorria,
Se non tra lei e il cul non fia mai pace.
Spinge, compar, che ‘l cazzo sen va via.

Certo morta saria
Se stava un poco più aver ristoro
Da te, moi ben, mio cor e mio tesoro.”

 

LUI

« Ta bite au cul, malgré tes jambes sur mon cou,
Ouverte à fond par ton gros noeud qui me ravage,
Tu m'as jetée, affreusement dur et sauvage,
Sur le châlit. » « Ce plaisir-là me rendra fou. »

« Ramène-moi sur notre lit prestement ou
Je périrai la tête en bas, enfantillage
L'accouchement, comparé à ton pilonnage,
Amant cruel, je ne suis plus, pour toi, qu'un trou !

Que veux-tu faire après cela ? » « Dis, je le fais ! »
« Donne ta langue, embrasse-moi, c'est toi que j'aime,
Et j'en veux plus puisque je t'aime et je me tais.

Le con réclame aussi, résous donc ce dilemme,
Ainsi fente et rondelle existeront en paix.
Mais pousse, ami, ton vit s'en va à l'instant même.

Je serais morte, exsangue et blême,
Si j'avais dû, à Dieu ne plaise, attendre encor
Le plaisir que tu m'as donné, mon doux trésor. »

 

ELLE

« J'ai tes jambes au cou, pourtant, quelle folie,
Ta bite est dans mon cul que tu ouvres, défonces,
Et avec tant de rage et de fougue tu fonces
Que gueulant de plaisir j'ai chu sur le châlit.

Ne me laisse pas là, remets-moi sur le lit
Ou je m'en vais crever, ce n'est pas ainsi qu'on se
Fout ! Ciel, c'est trop souffrir, ami, quand tu t'enfonces,
Enfanter à côté devient le mal joli !

A présent, que veux-tu ? » « C'est à toi d'en juger. »
« Alors, approche-toi et donne-moi ta langue :
Qui souffre sans mot dire a le droit d'exiger.

Enfin, si tu le veux, l'éden après la cangue,
Après le cul, le con qu'il faut encourager.
Et prends garde, ton vit s'échappe de sa gangue.

Ah ! je serais morte égrugée
Si tu n'avais enfin à grands coups de boutoir
Mis mon con à la fête au fond de ce plumard. »